vendredi 8 juin 2007

La guerre des moteurs de recherche

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Exhaustivité. Les moteurs ne référencent qu’une partie de l’information disponible sur le Web : elle provient plus souvent de ce que l’on appelle le “Web visible” par opposition au “Web profond” qui serait cent fois plus étendu.

Pertinence. Peu de gens se donnent la peine d’aller bien loin dans l’exploration des résultats fournis : autant donc que les premiers se révèlent satisfaisants. Or, c’est trop peu souvent le cas : encadrés de liens “sponsorisés”, ils sont eux-mêmes de plus en plus truffés de références commerciales, font apparaître des rapprochements surréalistes ou sont tout bonnement de mauvaise qualité. Certes, l’utilisateur a aussi sa responsabilité dans le succès de la recherche : à lui, en premier lieu, de savoir ce qu’il veut et de se prémunir contre l’illusion que le moteur lui apportera nécessairement, à partir d’un simple mot-clé, la meilleure des réponses sur un plateau. Et à lui, aussi, d’utiliser pleinement les outils qui lui sont proposés, en se servant par exemple des opérateurs de recherche ou des outils de recherche avancée.

Rappelons que c’est sur celui-ci et le concept du PageRank classant les sites en fonction des liens pointés vers eux, que Google a bâti une bonne part de sa réputation d’efficacité. Mais ils peuvent aussi, et c’est une piste qui semble tout aussi prometteuse, prendre une dimension vivante, en misant sur l’évaluation humaine des pages indexées et en se rapprochant de l’utilisateur. N’oublions pas que les fondateurs de Yahoo ont débuté leur entreprise avec cette idée toute simple qui consistait à mettre en ligne leurs sites favoris, puis ceux des utilisateurs.

Des solutions telles que Altavista, Excite, Lycos ou Voilà continuent de faire leurs preuves et d’évoluer. Mais parmi les nouveaux moteurs, le plus connu est peut être Exalead, dont la version grand public date de 2006 et qui se présente maintenant comme un concurrent sérieux à Google. Ses spécificités sont la suggestion de termes associés, la prévisualisation des sites et un fonctionnement collaboratif qui invite les utilisateurs à apporter leurs suggestions pour le développement du moteur. Microsoft tente de son côté de gagner des parts de marché via son outil Live search, qui propose notamment la création de macros à partir des opérateurs de recherche. Sans prétendre à l’exhaustivité, certains outils de moins grande taille mais originaux misent sur l’intelligence artificielle (ePrécis, en anglais), les communautés d’intérêt (Fooxx), la spécialisation dans un domaine de recherche (Omydir pour les ressources francophones, Scitopia pour les publications scientifiques) ou au contraire l’étendue du champ (Gigablast), la cartographie des résultats (Kartoo), la consultation d’experts (Allexperts) ou même la présence en ligne d’assistants à la recherche (Chacha). Les grands moteurs eux-même semblent avoir compris la nécessité d’innover et ont lancé des moteurs dits expérimentaux (Searchmash, Yahoo alpha...). Qui sortira gagnant de la guerre des moteurs ? L’internaute, espérons-le.

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